Dans ce ce cas d'étude concernant un sinistre de logements à Louhans, découvrez comment le relevé 3D du bâtiment à permis à l'ensemble des acteurs de de mieux estimer les dégâts, et d'inspecter le site tout au long du projet d'expertise et de rénovation.
Comme nous l’expliquions dans notre récent article sur le scan 3D post-sinistre, mener un relevé 3D de bâtiment suite à un incendie peut avoir une multitude d’avantages et d’usages. Le cas de l’incendie de Louhans en est le parfait exemple, notamment au vu de la complexité du site sinistré et des contraintes associées. En effet, pour ce site composé de plusieurs bâtiments imbriqués reposant les uns sur les autres, de niveaux et demi-niveaux, il était impossible d'initier le projet d’études sans une vision d’ensemble précise du site. Une erreur de diagnostic ou d'interprétation aurait lancé le projet de restauration sur de mauvaises bases.C’est pour répondre à ce besoin de visibilité sur le projet, et pour démultiplier les informations sur le site sinistré que nous avons été sollicités pour mener son relevé 3D.
La production de livrables complémentaire dans le contexte d'un sinistre, et utiles pour l'ensemble des acteurs du projet: un nuage de points, une visite virtuelle, des plans 2D et une maquette 3D
Un accès numérique au bâtiment, en toute sécurité, pour inspecter le site à tout moment
La production de supports précis permettant d'estimer les dégâts (maquettes 3D et plans 2D)
La production d'un rapport de mission, intégrant une multitude de visuels issus des livrables pour illustrer le contexte et les dégâts associés au sinistre
Pour adresser la numérisation 3D du site, deux solutions ont été utilisées :
Cette configuration nous a permis de mener un relevé exhaustif du site. D’une part, le scanner statique a été utilisé pour relever l’ensemble de l’intérieur du bâtiment, jusqu’aux zones les plus encombrées et difficiles d’accès. D’autre part, les zones inaccessibles comme les toitures ont été numérisées grâce au drone.
L’utilisation conjointe de ces solutions nous aura permis de générer :
Sur la base des données générées (nuage de points 3D et photo aériennes) en une seule numérisation, 5 types de livrables (doubles numériques) ont été produits et utilisés pour le projet :
En bénéficiant de ces livrables, les acteurs du projet (experts d’assurance ; diagnostiqueur ; bureau d’études structure) ont pu mener leurs études sur des bases saines. Les formats de ces répliques numériques du bâtiment ayant chacun leurs atouts pour des usages spécifiques à l’étude de sinistre.
Alors que les experts d’assurances prennent habituellement une multitude de photos de leurs projets de sinistres, c’est la numérisation des bâtiments de Louhans qui leur a permis de figer d’archiver l’état du bâtiment suite à l’incendie.
Pour inspecter le site à distance, le nuage de points, la visite virtuelle du bâtiment et le rendu photogrammétrique ont été des supports très complémentaires.
Ces répliques numériques des bâtiments ont proposé des rendus équivalents à une visite terrain, disponible à tout moment sur leur ordinateur. Cette continuité et permanence des visuels furent très appréciées par les acteurs du projet.
En comparaison aux quelques photos du site qui auraient été prises sans opération de scan 3D, l'exhaustivité de l’information est bien supérieure.
Comme nous le précise M. Rousselot, l’expert d’assurance du Groupe Stelliant, « le scan 3D est un coefficient multiplicateur de 100 des informations du terrain, il nous assure l’obtention d’un relevé exhaustif où aucune zone n’est manquante, même la toiture »
En premier lieu, le nuage de points fut adapté à l’inspection des lieux et à la recherche de détails. Cet environnement 3D et la liberté de navigation proposée ont notamment permis « d’interpréter rapidement les désordres et de visualiser ce qui se trouvait derrière chaque mur » comme nous le précise M. Bonnavent, ingénieur structure sur le projet.
Des coupes peuvent également être faites dans ce nuage de points, pour générer des orthophotos verticales et horizontales des bâtiments. Celles-ci ont été particulièrement utiles pour ce projet puisqu’elles ont permis au bureau d’études structure « d’identifier les déformations des murs pour mesurer les dégâts et impacts du sinistre ».
En complément des rendus 3D, les photos panoramiques générées par nos scanners ont permis de déployer une visite virtuelle du site. Au-delà de permettre elle aussi d’inspecter les bâtiments à distance via sa navigation façon « Google Street View », celle-ci a aussi permis aux acteurs du projet de prendre des mesures (cotes et surfaces) directement depuis cet environnement photoréaliste.
Cette fonctionnalité aura notamment aidé les acteurs de projet à fiabiliser leurs décisions, chiffrages et études.
En parallèle, c’est le rendu photogrammétrique qui fut utilisé pour inspecter les dommages causés sur les toitures et points hauts du bâtiment.
Accompagné des prises de vues brutes prises par le drone, ces deux références ont donné une vue d'ensemble du site de Louhans à tous les acteurs du projet.
Ces supports étant délivrés en quelques jours, elles ont rapidement bénéficié à l’ensemble des acteurs mandatés par l’expert d’assurance. À titre d’exemple, les bureaux d’études ont pu anticiper la sécurisation du site pour leur visite et améliorer leur méthode de chiffrage.
Pour simplifier et accélérer l’estimation des dégâts, les différents acteurs du projet ont pu exploiter les plans 2D et la maquette 3D qui ont été produits sur la base du nuage de points 3D.
Ce processus de dessin fut très rapide et précis, notamment comparé aux traditionnels dessins de plans 2D qui se basent sur un relevé au télémètre mené. Ces derniers s’avèrent bien plus fastidieux et le risque d’erreur qu’ils impliquent est trop important pour un projet de la complexité de celui de Louhans.
D’une part les plans 2D intérieurs et extérieurs auront permis aux bureaux d’études d’estimer précisément des surfaces et de calculer des linéaires de matériaux à retirer.
D’autre part, ce sont des estimations de volumes et l’identification des conduites d’amiante qui auront été effectuées dans la maquette numérique 3D du site.
M. Bonnavent, responsable de l'étude structure du projet, nous précise d’ailleurs que « Ce travail de scan 3D fut indispensable sur l’opération de Louhans, ici un relevé complet aurait représenté des semaines de boulot, pour avoir uniquement du 2D, sans me permettre d’identifier les déformations des murs ».
Le projet de Louhans a impliqué un grand nombre d’acteurs et d’échanges. Que ce soit du côté du constat des dégâts entre les experts d’assurances, d’assurés, et les personnes sinistrées, que du côté des études (bureau d’études structure, diagnostiqueur, architecte).
Ces acteurs ont pu bénéficier de référentiels communs autour desquels collaborer de manière productive. À l’instar des longues réunions où chaque acteur rentre à son tour dans le bâtiment, chacun a pu accéder aux bâtiments numériques pour mener à bien leurs inspections et études de manière sécurisée.
Visuellement, les vues 3D et coupes produites ont permis à l’ensemble des parties prenantes de se rendre compte de l’ampleur des dégâts, notamment en identifiant clairement des éléments comme les déformations des murs et les risques d’effondrements.
Des visuels issus des divers supports ont pu alimenter les rapports de mission et illustrer clairement le sinistre.
Comme nous le précise M. Rousselot, expert d’assurance sur le projet, le scan 3D est un « coût initial, qui représente un gain de temps pour tous les acteurs, plus particulièrement sur les dossiers compliqués ».
La production des livrables étant mutualisée sur des usages pour tous les acteurs du projet, le retour sur investissement potentiel est décuplé !
Au-delà de ce gain de temps clairement identifié, de l’inspection du lieu jusqu’à l’analyse et l’estimation des dégâts, d’autres bénéfices sont notables. On peut notamment citer les gains de sécurité induits par l’accès virtuel aux bâtiments, ou la fiabilisation des études. En effet, comme nous le précise M. Bonnavent plus tôt dans cet article, le relevé 3D du bâtiment lui a fourni une « mine d’or d’informations » nécessaires pour mener un projet si complexe.