Dans le cadre d’un projet d’extension de l’Hôpital intercantonal de la Broye, nous sommes intervenus pour effectuer le relevé 3D intérieur et extérieur du bâtiment. Alors que l'activité du bâtiment battait son plein, l'opération de scan 3D devait être mené tout en minimisant la perturbation potentielle.
Comment effectuer le relevé 3D complet d’un hôpital en minimisant la perturbation engendrée par celui-ci ?
Dans le cadre d’un projet d’extension de l’Hôpital intercantonal de la Broye, nous sommes intervenus pour effectuer le relevé 3D intérieur et extérieur du bâtiment.
Au total, une surface de 18 000 m² faisait l’objet du relevé qui a été complété en seulement 4 jours.
Les opérations de relevé en milieu hospitalier induisent une organisation spécifique afin de s’adapter au fonctionnement de l’établissement. Salles de consultation, services de soins intensifs, urgences, blocs opératoires : le fonctionnement d’un grand nombre de zones ne devait pas être perturbé.
Afin de s’adapter aux spécificités du bâtiment et de minimiser la perturbation de notre intervention, nous avons combiné des solutions de scan statiques et mobiles.
Un relevé 3D multi-technologie, déployant un scanner dynamique sur l'ensemble des zones propices, pour accélérer la phase de relevé et minimiser la perturbation des zones sensibles
Le relevé des zones extérieures, des toitures et des zones encombrées au scanner statique Leica RCC360
La livraison d'un nuage de points complet, utilisé en phase de modélisation par l'agence d'architecture en charge de la coordination du projet d'extension
Une coordination de projet assurant le relevé de chaque zone de l'établissement au bon moment
L’ensemble de l’extérieur du bâtiment a été relevé au scanner statique Leica RTC360.
Dans un premier temps, ce sont les façades qui ont été relevées au scanner statique : compte-tenu de leur hauteur, un relevé 3D au scanner mobile n’était pas envisageable.
C’est ensuite la toiture du bâtiment qui a été relevée au scanner statique. Celle-ci étant accessible et sécurisée, il était possible pour un opérateur d’y accéder et de numériser l’environnement. Certaines stations avaient un point de vue vers les cibles déposées autour du bâtiment, favorisant ainsi le recalage de l’ensemble des stations extérieures (façades et toiture).
En couvrant l’ensemble de l’extérieur au scanner statique, nous avons pu nous limiter à deux solutions de relevé, en s’affranchissant d’une captation par drone pour les zones en hauteur.
Ensuite, ce sont les parties les plus difficiles d’accès et encombrées qui ont été relevées au scanner statique. Plusieurs types de pièces étaient concernés, comme certaines chaufferies et locaux techniques, les accès aux toitures et les multiples cages d’escaliers.
Par ailleurs, afin de constituer un « squelette » du bâtiment, nous avons bouclé les trois cages d’escaliers du bâtiment principal au scanner statique. Ce squelette aura ensuite été le socle de rattachement des autres nuages de points capturés au scanner mobile. De cette manière, les risques de dérives sont drastiquement réduits.
Parallèlement, afin de favoriser le recalage de l’ensemble des nuages de points, des cibles et stickers ont été déposés, en intérieur comme en extérieur.
Conjointement au relevé au scanner statique, ce sont l’ensemble des zones les plus accessibles du bâtiment (couloirs, services médicaux, blocs opérateurs, zones communes de l’hôpital, etc.) qui ont été relevées au scanner mobile NavVis M6.
Lorsqu’il s’agit d’un hôpital, et notamment d’environnements sensibles comme des services de soins intensifs ou d’urgences, la rapidité de captation devient cruciale. Une solution comme le NavVis M6 est alors très pertinente, puisqu’elle nous permet de minimiser le temps d’intervention dans chaque zone.
Ainsi, nous avons pu relever l’ensemble des services (soins intensifs, urgences, blocs opératoires) en effectuant une simple boucle à l’intérieur de ces derniers, et ce, au meilleur moment pour le personnel hospitalier.
Cette méthode de captation aura été largement privilégiée au scanner statique qui implique de multiplier les stations pour chaque service, et donc d’y passer plus de temps.
Le nuage de points assemblé a été livré à une agence d’AMO afin de mener la modélisation BIM.
À titre d'exemples d'usage, ci-dessous figure une coupe dans le nuage de points du bâti. Celle-ci aura été exploité d'une part pour vérifier la qualité du nuage de points, mais également pour définir les niveaux du bâtiment en phase de modélisation.
La maquette sera ensuite livrée à l’agence d’architecture en charge du projet, qui l’utilisera comme support à faire évoluer vers la maquette de conception du nouveau projet.